Aucune image

Islamophobie : la construction du « problème musulman » – SÉMINAIRE 2012/2013

2 juin 2014 admin 0

Séminaire organisé à l’EHESS, année 2012-2013 Houda Asal, post-doctorante au CMH Abdellali Hajjat, maître de conférences à l’université Paris-Ouest Nanterre Marwan Mohammed, chargé de recherche CNRS (CMH-ERIS) http://islamophobie.hypotheses.org/programme-2012-2013 Dans l’espace public français, la « question musulmane » est au cœur de controverses multiples et répétées remettant en cause la légitimité de la présence des (présumés) musulmans sur le territoire national, qu’ils soient étrangers ou citoyens. Au moins depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’hostilité, revendiquée ou implicite, à l’encontre des musulmans s’est traduite par une telle inflation de discours de disqualification et de pratiques discriminatoires que certains chercheurs parlent de racisme respectable ou d’islamophobie. Si les pratiques religieuses des musulmans de France sont relativement bien connues des sciences sociales françaises, l’islamophobie n’a pas encore fait l’objet d’enquêtes historiques et sociologiques de grande ampleur. La situation française contraste avec celle du monde universitaire anglophone, où se s’accumulent les travaux pluri-disciplinaires sur le concept d’islamophobie désignant, selon certains chercheurs, « les attitudes et les émotions négatives et indiscriminées dirigées contre l’islam ou les musulmans ». L’objectif de ce séminaire est de faire un bilan critique des recherches existantes et d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche. Après avoir interrogé la valeur heuristique du concept d’islamophobie, le séminaire vise à analyser le processus de construction du « problème musulman » dans la France contemporaine, en le comparant notamment avec les précédents historiques de l’histoire coloniale. En insistant sur l’importance des configurations et des stratégies des acteurs, il s’agit d’étudier le phénomène de « racialisation religieuse » qui tend à expliquer la réalité sociale par des facteurs racialo-religieux et qui semble se diffuser dans plusieurs espaces sociaux (médiatique, politique, scolaire, administratif, etc.). Il s’agit aussi d’analyser les effets produits par l’islamophobie discursive, tant pour ceux qui l’énoncent (rétribution symbolique ou matérielle de la « cause islamophobe ») que pour ceux qui la subissent (l’islamophobie en actes, c’est-à-dire les pratiques discriminatoires visant spécifiquement les musulmans). Ceci pose la question de la mesure du phénomène par des indicateurs scientifiquement établis et par l’élaboration d’une méthodologie appropriée. Il s’agit enfin d’étudier la réception du discours islamophobe par les musulmans (enquête de « victimation ») et les formes de contestation de l’islamophobie par l’action collective et la mobilisation du droit anti-discrimination. 1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 16 novembre 2012 au 17 mai 2013. Les séances des 15 février et 5 avril se dérouleront en salle 4 (même heure, même adresse) Séance 1 : 16 novembre 2012 Introduction générale Houda Asal, Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed Séance 2 : 7 décembre 2012 Marwan Mohammed (CNRS-CMH-ERIS) : « Une question de mesure. L’objectivation statistique du rejet de l’islam et des musulmans » En présence de Marwan Muhammad (CCIF) et Bernard Godard (Bureau des Cultes) Séance 3 : 21 décembre 2012 Vincent Gay (université d’Evry Val d’Essonne / LHEST) : « Ouvriers ou musulmans ? L’altérisation des ouvriers immigrés dans les grèves du début des années 1980 »   Séance 4 : 18 janvier 2013 Abdellali Hajjat (université Paris-Ouest / ISP) : « Antisémitisme et islamophobie. Retour sur une controverse historique » Séance 5 : 1er février 2012 Nacira-Guénif Souilamas (université Paris-Nord / EXPERICE) : « La racialisation des musulman-e-s » (suite à un problème technique, l’enregistrement ne commence pas au début de l’intervention) Séance 6 : 15 février 2013 Michelle Zancarini-Fournel (université Lyon 1 / LARHRA) : « Études de cas : des féministes islamophobes » Séance 7 : 1er mars 2013 Angéline Escafré-Dublet (Sciences Po / CERI) : « La question de la laïcité dans les mobilisations pour la défense des musulmans. Une spécificité française ? » Séance 8 : 15 mars 2013 Houda Asal (EHESS / CMH-ERIS) : « Les mouvements anti-racistes français et l’islamophobie » Séance 9 : 5 avril 2013 Olivier Esteves (université Lille 3 / CECILLE) : « Islamophobie : une comparaison franco-britannique » Séance 10 : 19 avril 2013 Claire de Galembert (CNRS-ISP) : « La gestion de l’islam en prison : un racisme institutionnel ? » Séance 11 : 17 mai 2013 John Bowen (Washington University in Saint-Louis) : « La construction des ‘musulmans’ et de l”islam’ par les institutions » Conclusion générale

Aucune image

“L’islamophobie en France : enjeux théoriques et méthodologiques”- Séminaire 2011/2012

2 juin 2014 admin 0

Animé par Abdellali Hajjat, maître de conférences à l’université Paris-Ouest Nanterre Marwan Mohammed, chargé de recherche CNRS (CMH-ERIS) Dates : les 1er et 3e mercredis du mois de 11 h à 13 h, du 2 novembre 2011 au 16 mai 2012. Lieu : EHESS, salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris. http://islamophobie.hypotheses.org/programme-2011-2012-du-seminaire Dans l’espace public français, la « question musulmane » est au cœur de controverses multiples et répétées remettant en cause la légitimité de la présence des (présumés) musulmans sur le territoire national, qu’ils soient étrangers ou citoyens. Au moins depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’hostilité, revendiquée ou implicite, à l’encontre des musulmans s’est traduite par une telle inflation de discours de disqualification et de pratiques discriminatoires que certains chercheurs parlent de racisme respectable ou d’islamophobie. Si les pratiques religieuses des musulmans de France sont relativement bien connues des sciences sociales françaises, l’islamophobie n’a pas encore fait l’objet d’enquêtes historiques et sociologiques de grande ampleur. La situation française contraste avec celle du monde universitaire anglophone, où se s’accumulent les travaux pluri-disciplinaires sur le concept d’islamophobie désignant, selon certains chercheurs, « les attitudes et les émotions négatives et indiscriminées dirigées contre l’islam ou les musulmans ». L’objectif de ce séminaire est de faire un bilan critique des recherches existantes et d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche. Après avoir interrogé la valeur heuristique du concept d’islamophobie, le séminaire vise à analyser le processus de construction du « problème musulman » dans la France contemporaine, en le comparant notamment avec les précédents historiques de l’histoire coloniale. En insistant sur l’importance des configurations et des stratégies des acteurs, il s’agit d’étudier le phénomène de « racialisation religieuse » qui tend à expliquer la réalité sociale par des facteurs racialo-religieux et qui semble se diffuser dans plusieurs espaces sociaux (médiatique, politique, scolaire, administratif, etc.). Il s’agit aussi d’analyser les effets produits par l’islamophobie discursive, tant pour ceux qui l’énoncent (rétribution symbolique ou matérielle de la « cause islamophobe ») que pour ceux qui la subissent (l’islamophobie en actes, c’est-à-dire les pratiques discriminatoires visant spécifiquement les musulmans). Ceci pose la question de la mesure du phénomène par des indicateurs scientifiquement établis et par l’élaboration d’une méthodologie appropriée. Il s’agit enfin d’étudier la réception du discours islamophobe par les musulmans (enquête de « victimation ») et les formes de contestation de l’islamophobie par l’action collective et la mobilisation du droit anti-discrimination.   Séance du 2 novembre 2011 A. Hajjat et M. Mohammed : « État des lieux de la recherche et discussion du concept d’islamophobie ». Thème : Constructions et circulations des représentations européennes de l’islam et des musulmans Séance du 16 novembre 2011 John V. Tolan (Université de Nantes) : « Racines médiévales de l’islamophobie européenne ? ». Séance du 7 décembre 2011 Ann Thomson (Université Paris 8) : « L’Europe des Lumières et le monde musulman. Une alterité ambiguë ». Séance du 4 janvier 2012 Thomas Deltombe : « La construction médiatique de l’islamophobie en France (1975-2005) ». Thème : Islamophobie et discours scientifiques Séance du 18 janvier 2012 Carole Reynaud Paligot (Université de New York à Paris) : « Déterminisme racial ou religieux ? Anthropologues, islamologues et représentations des indigènes musulmans colonisés ». Séance du 1er février 2012 Olivier Le Cour Grandmaison (Université d’Evry-Val d’Essonne) : « Immigration et Islam: représentations et stigmatisation (1920-1950) ». Séance du 15 février 2012 Julien Beaugé (Université Picardie Jules Verne) : « La ”science du voile” : discours scientifiques sur la signification du port du hijab ». Séance du 7 mars 2012 Max Lejbowicz (Université Paris I) : « Interrogations sur l’affaire Gouguenheim ». Thème : Politisation de la question musulmane Séance du 21 mars 2012 Bruno Cousin (Université Lille I) et Tommaso Vitale (Sciences Po) : « Le moment Fallaci de l’espace public italien (2001-2006). Origines, modalités et effets d’un magistère intellectuel islamophobe ». Séance du 4 avril 2012 Françoise Lorcerie (CNRS-IREMAM) : « La politisation du voile ». Séance du 2 mai 2012 Laurent Bonelli (Université Paris-Ouest Nanterre) : « Variations sur la menace globale : les services de renseignements et le “péril islamique” (France, Espagne, Royaume-Uni) ». Séance du 16 mai 2012

Aucune image

“Sociologie de l’islamophobie” Numéro spécial (revue Sociologie, n°1, v.5, 2014)

28 mai 2014 admin 0

  Coordonné par Abdellali HAJJAT & Marwan MOHAMMED Lien: http://sociologie.revues.org/   «…la sociologie de l’islamophobie se développe rapidement, depuis environ une décennie, dans de nombreuses universités européennes et nord‑américaines. Phénomène à l’ampleur croissante dont la mesure quantitative se diversifie et se développe, l’islamophobie – comme concept et comme phénomène – est en France l’objet de puissantes résistances dans les champs académique et politique. Des résistances qui résultent d’une part de campagnes de bannissement d’ordre idéologique, mais dont la force provient également de traditions politiques, philosophiques et théoriques qui rendent inintelligible l’affirmation publique, notamment vestimentaire, d’une religiosité visible.» Table des matières INTRODUCTION Marwan MOHAMMED Un nouveau champ de recherche Lien: http://sociologie.revues.org/2108 BILAN CRITIQUE Houda ASAL Islamophobie : la fabrique d’un nouveau concept. État des lieux de la recherche http://sociologie.revues.org/2185 ENQUÊTES Julien BEAUGÉ & Abdellali HAJJAT Élites françaises et construction du « problème musulman ». Le cas du Haut Conseil à l’intégration (1989-2012) http://sociologie.revues.org/2109 Bruno COUSIN & Tommaso VITALE Le magistère intellectuel islamophobe d’Oriana Fallaci. Origines et modalités du succès italien de la « Trilogie sur l’Islam et l’Occident » (2001-2006) http://sociologie.revues.org/2195 DÉBATS Valérie AMIRAUX Visibilité, transparence et commérage : de quelques conditions de possibilité de l’islamophobie… et de la citoyenneté http://sociologie.revues.org/2205 COMPTES RENDUS Houda ASAL George Morgan & Scott Poynting (ed.), Global Islamophobia: Muslims and Moral Panic in the West http://sociologie.revues.org/2210

Aucune image

René Daoust will be on probation for a year after threatening the coordinator of the CQCI

6 mai 2014 admin 0

Charter supporter who threatened Muslim gets probation A self-professed ‘total anti-Islamist » who made Facebook threats against a prominent spokesperson for Montreal’s Muslim community will not be going to jail. Instead, 47-year-old René Daoust will be on probation for a year, and will get a criminal record — though he says he doesn’t regret his actions. In September of last year, just as the then-PQ government unveiled its secularism charter, he addressed Adil Charkaoui, a spokesperson for the Quebec Collective Against Islamophobia, saying « your hours are numbered, filthy terrorist. » A month later, he took to Facebook again, warning anti-Charter demonstrators to « watch for snipers », because « people will show up armed. »Daoust pleaded guilty to uttering threats late last month «…» Charkaoui, for his part, told CJAD News he’s disappointed with the sentence, noting Daoust sent him and his group a string of messages, many threatening violence and killing. « I don’t think it’s a strong message to the racists and the Islamophobes, especially in this debate for the Charter, » he says. « After this very sad debate about values and the charter…we found the Islamophobia and anti-Semitism has grown. » http://www.cjad.com/cjad-news/2014/05/01/charter-supporter-who-threatened-muslim-gets-probation

Aucune image

René Daoust est condamné pour menaces contre le coordinateur du CQCI

6 mai 2014 admin 0

Le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie se dit soulagé que René Daoust écope d’un casier judiciaire, mais il trouve préoccupant que cet islamophobe notoire qui ne regrette en rien ses propos violents et ses écrits islamophobes puisse bénéficier d’une suspension de la sentence. Le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI) Courriel : info@islamophobiequebec.orgSite Web : www.islamophobiequebec.org Twitter: https://twitter.com/CQCI_info Facebook :www.facebook.com/Collectif.Contre.Islamophobie.Quebec ******************************************************************************** Charte des valeurs: Un pro-charte condamné pour avoir menacé Adil Charkaoui et des opposants à la charte des valeurs Il s’est attaqué à un militant d’organisme anti-islamophobe Un farouche partisan de la charte des valeurs a poussé trop loin son militantisme, qui lui a finalement valu un casier judiciaire pour menaces. Il ne regrette toutefois rien. «Tes heures sont comptées….», avait écrit René Daoust sur Facebook en septembre 2013. Le message s’adressait au Adil Charkaoui, porte-parole du Collectif québécois contre l’islamophobie. Daoust, 47 ans, ne s’était toutefois pas arrêté là. Le mois suivant, il avait menacé des partisans anti-charte qui préparaient des manifestations. Il les avait alors prévenus, toujours sur les réseaux sociaux, que «des gens viendraient armés» et de «faire attention aux snipers». Ces deux déclarations lui avaient toutefois valu des accusations de menaces. Et plutôt que d’aller en procès, il a finalement reconnu sa culpabilité il y a une dizaine de jours au palais de justice de Montréal. «L’objectif de monsieur, c’était de faire des pressions politiques, avait expliqué son avocate au juge Jean-Pierre Boyer…» «…» Pas assez sévère De son côté, Adil Charkaoui s’est dit déçu de la sentence, d’autant plus que l’accusé semble loin d’avoir des remords. « On voit qu’il n’y a pas de regrets, et il n’a pas eu de peine de prison », a fait savoir M. Charkaoui. Il ajoute que Daoust aurait tenu de nombreux autres propos haineux sur Facebook, bien que ces dernières n’aient pas été mentionnées lors du plaidoyer de culpabilité de Daoust. « J’aurais aimé qu’il y ait un procès pour qu’il rende des comptes sur ses menaces », a expliqué M. Charkaoui. Car selon lui, l’accusé représente un « cas problématique ». « Ça va au-delà des débats civilisés », déplore-t-il. http://www.journaldemontreal.com/2014/04/30/charte-des-valeurs–un-pro-charte-condamne-pour-avoir-menace-adil-charkaoui-et-des-opposants-a-la-charte-des-valeu