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Un projet discriminatoire vecteur d’islamophobie

21 décembre 2013 admin 0

Mémoire présenté à la Commission des institutions Consultation générale et auditions publiques sur le projet de loi n° 60 Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI)   Ce Mémoire du CQCI présente les éléments pour lesquels le Projet de loi 60 doit être abandonné par le gouvernement du Québec. Le CQCI juge le projet de loi 60 intrinsèquement discriminatoire. De plus, le discours qui entoure sa présentation, dans le contexte actuel des perceptions en société, contribue à conforter, renforcer et propager la xénophobie, le racisme et l’islamophobie.  Au regard des préjudices occasionnés aux musulmanes et musulmans, il n’aurait jamais dû être présenté. Recommandations Au terme de ce rapport, nous faisons les recommandations suivantes au gouvernement. Recommandation 1 : L’abandon du projet de loi 60 Recommandation 2 : La mise en place d’un plan d’action de lutte contre l’islamophobie Ce plan d’action devrait comprendre la compilation des données sur l’islamophobie et les crimes haineux envers la minorité musulmane. Il devrait se pencher sur les événements récents qui ont entouré ce projet de loi depuis les premières fuites sur les intentions du ministre responsable. Recommandation 3 : Le lancement d’une campagne de sensibilisation contre l’islamophobie   Une telle campagne est plus que nécessaire pour informer la population, restaurer la paix sociale et amener un réel changement des attitudes, des comportements et des perceptions.

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CHARTE DES VALEURS QUÉBÉCOISES: UN PROJET VECTEUR D’ISLAMOPHOBIE

17 décembre 2013 admin 0

par Siegfried L. Mathelet, Adil Charkaoui Le projet de loi 60 poursuit des objectifs flous. Il vise tantôt la laïcité de l’état, tantôt la sécularisation de la société. Surtout, il n’étaye aucune donnée objective. Il s’appuie plutôt sur des préjugés et abus de langage. Il assimile ainsi le port passif d’un signe religieux à une forme de prosélytisme. Il prône une laïcité « falsifiée » qui ne vise plus la protection du pluralisme religieux, mais qui s’y attaque et sert de paravent à l’islamophobie. D’ailleurs, c’est souvent un racisme décomplexé qui vient combler l’absence de justifications claires. Les propos des Janettes ne sont qu’un pâle reflet de ce qui se dit sur les réseaux sociaux. La laïcité « falsifiée » mise de l’avant par le PQ constitue un vecteur de préjugés envers l’islam et les personnes présumées y adhérer. C’est un vecteur d’islamophobie. Du flou entretenu au racisme décomplexé La confusion du gouvernement entre laïcité de l’État et sécularisation de la société laisse place à un véritable procès des religions. Des craintes sur la place de la religion dans la société, principalement l’islam, sont mises de l’avant renforcées et amplifiées par le débat public. Elles sont si vagues et si exagérées que, comme en Europe, aucune loi ne pourra les satisfaire avant l’assimilation complète dudit fait religieux. Or, le discours qui les entoure véhicule d’abord (1) des stéréotypes négatifs sur l’islam et les musulmans. Ensuite (2) l’idée que cette religion est incompatible avec la société, l’identité ou les valeurs québécoise. Ceci témoigne d’une répercussion mondiale de ce que J.Y Camus a qualifié de « victoire idéologique » du national populisme européen. Ici, le Ministre Drainville a cautionné l’idée d’une « islamisation du Québec ». Nous trouvons une rumeur dénoncée par le site Hoaxbuster, à savoir que des femmes seraient payées pour porter le voile, se retrouve dans l’avis du Conseil du Statut de la Femme. Pour la Première-ministre, le foulard n’est plus un choix spirituel acceptable en démocratie, mais se réduit à une forme de soumission sexiste. Ce qui, rappelle Amnistie Internationale, est déjà une forme de préjugé. Les préjugés islamophobes atteignent le Québec dans ses plus hautes sphères. Le rôle du Net La Toile est devenue un terrain de prédilection pour la diffusion et la progression de l’islamophobie selon plusieurs groupes dont la Commission Européenne contre le racisme et l’intolérance. Selon un co-fondateur du site Hoaxbuster, une rumeur sur deux toucherait l’islam. Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) remarque que la technologie est utilisée par différents groupes populistes identitaires et islamophobes. Plusieurs sites conspuent également la notion de citoyenneté, note-t-il, au profit d’une nation ethno-culturellement différenciée. Cette exacerbation des différences justifie à leurs yeux la ségrégation des différentes cultures dans des espaces géographiques distincts. L’islamophobie est une industrie. Ses figures de proues et organes de diffusions internationalisés et ses sources de financement sont bien identifiés. Aux État-Unis, le rapport Fear inc., a identifié ses sources de financement. Fainess and Accuracy in Reporting (FAIR) identifiait dès 2008 douze de ses figures de proue professionnelles. Le Council on American-Islamic Relations (CAIR) identifie cette année 37 groupes faisant la promotion de préjugés haineux contre les musulmans, ayant eu accès à 119 662 719 $ de revenu entre 2008 and 2011. Les médias auraient de quoi en faire un dossier complet. Pourtant … La spirale islamophobe … Au gré de l’actualité politique, les contenus – articles, images ou vidéos – produits par cette industrie circulent de plus belle. La spirale s’amorce. Les partis politiques récusent les débordements, les incivilités et la violence. Nous ne doutons pas de leur sincérité. Mais « flirter » plus ou moins innocemment avec la crainte irrationnelle d’une image stéréotypée de l’islam pour satisfaire une opinion publique façonnée par l’effet délétère de cette véritable « facho-sphère », ce n’est pas sans conséquences. … et ses conséquences réelles En France comme en Belgique, le discours islamophobe qui entoure le durcissement des lois sur les signes religieux participe à une augmentation du racisme et de la discrimination. Elle s’étend du secteur public vers le privé. Et se traduit par l’augmentation vertigineuse des violences verbales et physiques envers les musulmans. « La France est passée d’une islamophobie politique à une islamophobie culturelle, relayée médiatiquement et politiquement », observe le Collectif contre l’islamophobie en France (CCiF). Aujourd’hui, une personne par jour et une institution par semaine sont victimes d’une agression islamophobe, selon le CCiF. C’est 27 fois plus qu’en 2008. Les données recueillies jusqu’à présent par Mark ethnik pour le CQCI laissent présager une dynamique semblable. Aussi 18% des musulmans déclaraient récemment que quelqu’un de sa famille a été victime d’un acte criminel ou haineux en raison de leur religion, 18,5 % qu’ils en ont été témoin directement et 25,6 % qu’ils en ont été victime. Seul 23 % se sentent en sécurité dans la rue. On rapporte de plus en plus d’agressions verbales et physiques contre des femmes portant le foulard. Le gouvernement Marois importe ces problèmes au Québec. Des responsabilités ignorées Le gouvernement Marois et son Ministre de la Justice devrait plutôt honorer leurs responsabilités envers la lutte contre le racisme et la discrimination. Obligations qui découlent de la Charte de 1975. La Loi sur l’exercice des droits fondamentaux … rappelle qu’elles font également parties d’un « engagement résolu » de l’État québécois. Rappelons aussi les Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale et Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Deux conventions signées sous les gouvernements de René Lévesque. Les Études sur la souveraineté actualisée en 2001 soulignaient également l’importance pour le Québec de respecter ces engagements en matière de droits fondamentaux et de protections des minorités. Tout comme le document de 1995 « La souveraineté, réponse à vos questions ! » se faisait rassurant à cet égard. En 1998, Pauline Marois signait un document stipulant que « « le simple port du hijab ne peut être interdit dans les écoles québécoises ». En 2005, l’actuel ministre Sylvain Gaudreault dénonçait une forme de laïcité au « racisme sous-jacent ». En 2007, l’actuel ministre Jean-François Lisée rejetait les mesures actuelles qu’il qualifiait de « populiste […]

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Meurtre de Ziad Bouzid: Le Collectif Québécois Contre I’Islamophobie exige que le mobile du meurtre soit rendu public COMMUNIQUÉ

26 novembre 2013 admin 0

Meurtre de Ziad Bouzid: Le Collectif Québécois Contre I’Islamophobie exige que le mobile du meurtre soit rendu public COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate Montréal, le 26 novembre 2013. Ziad Bouzid, père de 3 enfants et âgé de 45 ans, a été lâchement assassiné d’au moins une balle à la tête dans la nuit du mardi 19 novembre dans le taxi qu’il conduisait à Montréal. Le présumé meurtrier a été appréhendé 2 jours après le drame et accusé formellement de meurtre non prémédité, mais les circonstances entourant ce meurtre restent obscures et une semaine après le meurtre, le mobile n’a pas encore été dévoilé par le SPVM! Les enquêteurs, qui ont d’emblée écarté le mobile du vol et les troubles psychologiques ou psychiatriques, ont avancé l’hypothèse d’un «meurtre gratuit»! «Pourquoi la piste du crime haineux a-t-elle été d’emblée écartée par les enquêteurs et par le procureur au dossier? Telle est la question que tout le monde se pose!» a affirmé Adil Charkaoui, coordinateur du CQCI   Le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI) salue la rapidité du déploiement du SPVM et l’arrestation du présumé meurtrier par le SPVL, mais réclame une enquête impartiale et rapide et exige que le mobile du meurtre soit rendu public rapidement pour calmer les appréhensions de la communauté musulmane en particulier et des Québécois en général. «L’hypothèse du «meurtre gratuit» nous fait penser au meurtre de l’Arabe par  Meursault dans l’Étranger de Camus! Rien pour rassurer une communauté fortement stigmatisée par des semaines de surexposition médiatique et d’attaques islamophobes» a estimé M. Charkaoui. Le meurtre de Ziad Bouzid, un musulman pratiquant, survient à Montréal alors que le climat social s’est considérablement dégradé depuis le début du débat sur le projet de charte des valeurs québécoises. Dans un rapport rendu public le mois dernier, le CQCI a rapporté avoir reçu en un mois 117 plaintes pour des actes ou des propos islamophobes et 146 plaintes pour des propos islamophobes dans les médias au Québec. Il est à noter qu’aucun responsable des 3 paliers de gouvernement (municipal, provincial et fédéral) n’a clairement condamné le climat d’islamophobie que vivent les Québécois (ses) musulmans depuis l’annonce de la charte des valeurs québécoises. Le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI) Courriel : info@islamophobiequebec.org Site Web : www.islamophobiequebec.org Facebook : www.facebook.com/Collectif.Contre.Islamophobie.Quebec Contact (514) 653 2079 Le Collectif québécois contre l’islamophobie (CQCI) est un organisme à but non lucratif voué à la lutte contre l’islamophobie sous toutes ses formes et dans toutes les sphères de la société.  

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CHARTE DE LA LAÏCITÉ: UN DÉBAT DÉRAPE À L’UQAM

26 novembre 2013 admin 0

Triste constat au Québec: Tous ceux et celles qui sont contre la charte discriminatoire du PQ sont la cible du terrorisme intellectuel de certains animateurs et de militants particulièrement agressifs et violents! Un débat sur la laïcité s’est transformé hier en tir groupé contre tous ceux qui ne défendaient pas l’interdiction du voile, et plus particulièrement contre la Fédération des femmes du Québec *************************************************************************** CHARTE DE LA LAÏCITÉ UN DÉBAT DÉRAPE À L’UQAM   http://plus.lapresse.ca/screens/4ce5-9594-528f866c-8862-02f1ac1c606d%7C_0  

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Choisir « seule de porter le niqab »

26 novembre 2013 admin 0

Voici le témoignage de la journaliste ESTHER BÉGIN, une voisine de la garderie privée de Verdun où travaillent les 2 éducatrices portant le niqab. Une autre preuve que la propagande du PQ, l’intolérance et l’islamophobie n’ont pas atteint tous les esprits libres du Qc! Merci Esther Bégin pour votre sincérité (sur l’un des blogues du Journal de Montréal)! ———————————————————–   Choisir « seule de porter le niqab » Je ne suis pas tout à fait à l’aise avec le niqab. Trop de tissus, pas assez de peau. De voir juste les yeux d’une personne quand je m’adresse à elle… Comme plusieurs, je préfère les relations « à visage découvert ». Mais attention… Plusieurs choses ont été dites dans la foulée de cette malheureuse photo de deux éducatrices en garderie de Verdun portant le voile intégral qui a suscité une onde de choc sur les réseaux sociaux, puis partout au Québec. Je n’en rajouterai pas. Je trouve ce climat de chasses aux sorcières déjà assez déprimant comme ça. Le débat sur la « charte des valeurs » nous a-t-il fait descendre collectivement aussi bas ?… Il y a cependant un fait qui a retenu davantage mon attention dans toute cette affaire : la lettre ouverte que la propriétaire de la garderie a fait parvenir à La Presse et dans laquelle elle explique qu’elle a choisi « seule de porter le niqab ». Il se trouve que j’habite pas très loin de cette garderie privée de Verdun par qui le scandale est arrivé. Un de mes petits cafés préférés, où je m’attable régulièrement l’après-midi quand j’ai besoin de m’évader des quatre murs de mon bureau, est situé dans le même secteur. J’y croise régulièrement des femmes, jeunes et moins jeunes, qui portent le hijab ou le niqab. Elles sont entre filles, des fois avec leurs bébés, des fois le nez plongé dans leurs devoirs, pianotant sur leur I Pad, leur I Phone. Elles rient entre elles, je les sens solidaires, allumées, informées. En aucun moment, je n’ai l’impression que ces femmes portent leur « signe religieux ostentatoire » de force, sous la menace, contre leur volonté. Parce qu’un mari ou autre leur a imposé. Alors moi, quand la dame de la garderie dit qu’elle a « choisi seule de porter le niqab », je la crois. Et je respecte son choix. http://blogues.journaldemontreal.com/estherbegin/politique/choisir-seule-de-porter-le-niqab/